ÉRIC SZYMCZAK

Juste une route, toujours la même, celle qui vous ramène à vous-même et puis aussi les autres. Oublier les questions et les fausses réponses. Rester seul devant sa propre solitude, continuer, au moins essayer. E. S.

L’auteur est né en France de parents polonais, émigrés pour participer à la bataille du charbon. Ses parents sont morts. Les villes, les paysages du bassin minier subissent une transformation radicale depuis la fin des mines. Les symboles même de l’exploitation, les terrils ont pratiquement tous été éradiqués.

Une vie menacée par une maladie cardiaque l’incite à collecter avec une certaine urgence des bribes de mémoire, constituer un album de famille pour sa fille.

Dans un paysage intérieur dévasté, l’exilé n’est pas seulement occupé à recenser ses dernières possessions ou à compter les mots qui le séparent de sa fin, il est parfois à l’écoute d’un intense bonheur, même s’il dit en être déchiré, même si, au bout du compte il l’enterre au fond de sa nuit…

L’acuité de la démarche d’Éric Szymczak passe par la pertinence de la forme photographique. Les collages de fragments sont autant d’images mentales d’un temps qui n’existe plus.

Le paragraphe qui précède est fragment d’un texte écrit en 2006 pour l’exposition Exils au Centre Régional de la Photographie Nord Pas de Calais. Depuis lors notre compagnonnage s’est poursuivi, même lorsque je vivais sur un autre continent. Eric Scymczak n’a jamais cessé, malgré les pires difficultés, de produire et aussi de m’envoyer ses tirages et ses textes.

C’est une partie de cette vive correspondance que j’entends présenter dans cette galerie virtuelle d’autant que son cheminement dans l’univers des formes n’a jamais cessé.

Pierre Devin

Taulignan, mai 2018

Contact

France

Pierre DEVIN – [email protected]

Brésil

Fabiana FIGUEIREDO – [email protected]

Retour en haut