Pierre Devin. France, 1946.

Mon sertão
Dans les années soixante, les films de Glauber Rocha mais aussi Os fuzis de Rui Guerra, Vidas Secas de Nelson Pereira dos Santos m’ont profondément marqué par leur qualité visuelle. Ce fut aussi une ouverture sur un monde que j’ignorai, un monde âpre par sa sécheresse et la férocité des rapports sociaux, fruit de la colonisation et de l’esclavagisme.
Ce ne fut donc pas un hasard si de 1998 à 2000, j’ai parcouru le sertao de tous les états du nord-est du Brésil, de part et d’autre du Rio Sao Francisco. Cette édition à partir de mes archives est un hommage au Nordeste et à son peuple. C’est aussi un état des lieux qui en vingt ans ont changé pour de multiples raisons liées au développement, au changement climatique, à la globalisation.

Pierre Devin